Portrait
Nabil El Mallouki, fondateur du MACMA
Son rêve était de créer un lieu de mémoire mais aussi de stimulation artistique, dédié au patrimoine marocain. Le MACMA est devenu cette réalité. Il s’inscrit dans le temps, et est avant tout un cadeau à la ville de Marrakech, de la part d’un de ses enfants.
Nabil, Marrakchi de naissance et de cœur, a grandi avec l’image d’un père amateur d’un d’artisanat ancien, chineur sur les marchés d’antiquités et de brocante… Et cet univers patrimonial d’objets anciens et d’images témoins de l’histoire du Maroc, a largement influencé son intérêt pour l’art.
Avec son associé et ami Youssef Falaky, il lance en 1999, la Matisse Art Gallery au cœur de Guéliz et devient un ambassadeur incontournable des artistes marocains contemporains les plus réputés, sur le marché national et international.
« Marrakech m’a énormément apporté dans ma vie. C’est aussi une des plus belles villes au monde et une plateforme artistique de réputation mondiale. Mais je me suis rendu compte qu’une galerie est trop dépendante de son propriétaire, lorsque celui-ci arrête, volontairement ou non, la galerie disparaît avec lui. Je souhaitais rendre mon travail moins éphémère. Et j’ai donc créé le MACMA, dans l’esprit des mécènes, car un musée perdure dans le temps, peu importe l’identité de son fondateur. Je voulais aussi faire ce cadeau à ma ville de réunir en son cœur, des témoignages de l’extraordinaire patrimoine artistique du Maroc. »
Le MACMA porte le nom de musée, mais c’est un lieu vivant, organique qui s’enrichit sans cesse de nouvelles pièces, et s‘ouvre aux expressions multidisciplinaires: peinture, tissage, sculptures, ébénisterie, joaillerie, poterie…
« Je veux aussi bien présenter des artistes actuels que des vieilles tapisseries, du mobilier ou des bijoux anciens. L’important pour moi est que toute œuvre et création possèdent un sens, une thématique, expriment une émotion. »
